Les maires, acteurs clés de la sobriété énergétique

Élu préféré des Français, le maire suit aussi les préoccupations de ses administrés, quand il ne les anticipe pas. Dans une France entrée en sobriété énergétique, voyons comment les maires agissent en première ligne, leurs questionnements et leurs besoins pour la mettre en œuvre efficacement.

Au sortir de la Cop 28, la sobriété énergétique occupe une place désormais indéniable dans les mesures de transition écologique. Un enjeu climatique porté par les citoyens, les pouvoirs publics et les collectivités, et évidemment associé à celui des contraintes économiques et du pouvoir d’achat. Ainsi, plus des trois quarts des Français déclarent suivre de près leur consommation d’électricité, avec une même proportion pour ceux qui baissent le thermostat à 19°C.

Réduire le chauffage des bâtiments et l’éclairage public après 22h

Les mesures de sobriété qui arrivent en tête dans les communes sont de diminuer le chauffage dans les bâtiments publics (88 %), éteindre l’éclairage public après 22h (80 %), et – important poste d’efficacité énergétique – rénover les bâtiments de la commune au plan énergétique (isolation, changement de système de chauffage… : 78%). Une dynamique conjoncturelle en passe de devenir structurelle, du fait des objectifs sociétaux de neutralité carbone.

Baromètre IPSOS pour Enedis

Les données de cet article sont issues du Baromètre IPSOS 2023 pour Enedis. La seconde édition de cette enquête annuelle nous permet de suivre au plus juste le regard des Français et des maires sur la transition énergétique, et notamment les enjeux de sobriété, sur la base de 5 000 administrés et 500 maires interrogés[1].

Réduire les dépenses énergétiques nécessite des décisions qui font parfois débat. En ville, éteindre l’éclairage public après 22h rencontre moins d’approbation que dans les communes rurales. Certaines traditions comme les illuminations de Noël, ou l’information du public via des panneaux municipaux digitaux sont aussi des freins. Mais les gestes de sobriété sont de plus en plus partagés par les Français tout au long de l’année, comme éteindre la lumière en sortant d’une pièce, réduire le chauffage la nuit ou utiliser les programmes éco des appareils ménagers. Et ces efforts tendent à faire évoluer les comportements dans la durée.

Des freins à la mise en pratique

Si les maires sont donc des acteurs clés de la mise en place de la sobriété énergétique sur le terrain, ils sont freinés dans son implémentation. Ainsi neuf maires sur dix ayant fait de la sobriété un objectif important pour leur commune ont rencontré des difficultés pour y parvenir (financières à 77 %, contraintes réglementaires à 49 %, et manque d’expertise technique à 44 %). Une minorité déclare peu impactantes et efficaces les mesures appliquées à leur commune. Un phénomène qui contraste avec le ressenti de leurs administrés, largement convaincus des efforts réalisés.

En chiffres

8 maires sur 10
considèrent que la sobriété énergétique est un enjeu important.
Plus de 9 maires sur 10
considèrent qu’il faut pérenniser les mesures adoptées pour faire face au changement climatique.
6 Français sur 10
soutiennent la quasi-totalité des mesures mises en place par les équipes municipales.

Un accompagnement nécessaire

Avec les acteurs du secteur énergétique, Enedis est un partenaire privilégié des collectivités pour la mise en place de leurs mesures de sobriété. L’accompagnement par des interlocuteurs privilégiés sur le terrain ainsi que les outils du portail collectivités, sont des solutions concrètes qui permettent de maitriser les données et réduire les consommations d’électricité. En 2023, moins d’un maire sur deux a fait appel à son gestionnaire de réseau de distribution d’électricité pour obtenir de l’aide dans l’implémentation de la sobriété énergétique de sa commune. Et pourtant, plus de neuf maires sur dix ayant fait appel à leur gestionnaire de réseau ont été satisfaits !

[1] Étude réalisée par Ipsos pour Enedis entre le 21 août et le 12 septembre 2023.