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Tempête Ciarán : depuis un an, Enedis reconstruit et renforce le réseau électrique en Bretagne
Publié le
04 novembre 2024
Se lit en
5
min
Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, la tempête Ciarán frappait de plein fouet les réseaux électriques en Bretagne et en Normandie, confrontant Enedis à un défi colossal. Les deux premières semaines d’intervention ont été décisives. Les équipes se sont relayées sans relâche et sont parvenues à rétablir l'électricité pour 9 sinistrés sur 10. Ne manquez pas notre podcast « Tempête » sur les coulisses de la gestion de cet événement exceptionnel ! Aujourd'hui, Enedis a lancé un projet de reconstruction ambitieux, alliant renforcement mais aussi adaptation du réseau pour mieux faire face aux crises climatiques.
Les conséquences de la tempête Ciarán sur le réseau électrique breton
Dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, la tempête Ciarán frappait avec une violence rare la Bretagne et une partie de la Normandie, laissant derrière elle des infrastructures endommagées et des foyers plongés dans le noir. Avec des vents de 150 km/h en moyenne et jusqu’à 200 km/h à la Pointe du Raz, Ciarán a détruit des pans entiers du réseau public de distribution d’électricité. Ce phénomène extrême, trois fois plus dévastateur que les tempêtes Lothar et Martin de 1999, a touché 1,2 million de foyers, dont 780 000 en Bretagne, notamment dans le Finistère.
Découvrez “Tempête”, notre podcast avec Slate
“Tempête”, le podcast en 4 épisodes, consacré à l’action d’Enedis lors de la tempête Ciarán. Ceux qui ont vécu l’événement au plus près reviennent sur l'engagement des équipes Enedis pour rétablir au plus vite l'électricité et racontent comment Enedis se prépare aux aléas climatiques de plus en plus fréquents, à cause du dérèglement climatique. À travers plusieurs témoignages, “Tempête” met en lumière le travail de la Force d’Intervention Rapide d’Électricité (FIRE), dans un récit captivant qui nous plonge au cœur de l’action.
Anticipation et réaction rapide d'Enedis : un exemple de gestion de crise
48 heures avant le passage de la tempête, Enedis a déclenché sa Force d’Intervention Rapide d’Électricité (FIRE). Ce dispositif d’urgence permet de mettre en œuvre, dans des délais très courts, les moyens humains et matériels adaptés à chaque zone sinistrée : 3 400 techniciens salariés d’Enedis et de ses entreprises partenaires venus de plusieurs régions ont été dépêchés. 750 tonnes de matériels et 8 000 poteaux ont été commandés, 2 200 groupes électrogènes acheminés, 30 hélicoptères et des centaines de drones ont été déployés, des alliés précieux pour avoir une vision claire des dégâts : une mobilisation massive, solidaire et rapide de toutes les équipes.
Pour rétablir l’électricité, un vrai élan de solidarité historique de tout un collectif incluant pompiers, gendarmes, élus et collectivités locales, constructeurs et fournisseurs de matériels, industriels, professionnels de l’élagage, terrasseurs… a permis aux équipes d’Enedis d'accéder aux zones les plus touchées et difficiles d’accès.
En un temps record, 90 % des foyers privés d’électricité ont été réalimentés après quelques jours, malgré des conditions météorologiques toujours instables et un paysage chaotique, entravant l’accès des équipes sur le terrain.
« Reconstruction Bretagne » : Enedis investit dans l'avenir du réseau électrique
En réponse à cet événement dévastateur, Enedis a lancé le projet « Reconstruction Bretagne », un plan ambitieux pour renforcer et moderniser le réseau électrique breton. L'une des premières étapes consiste à enterrer de nombreuses lignes dans les zones côtières sujettes à immersion et à supprimer les fils aériens, particulièrement vulnérables aux intempéries. Sur cinq ans, l’objectif est de renforcer 2 000 kilomètres de lignes en complément des 3500 km déjà prévus.
Nous investissons dans la modernisation des infrastructures, comme l’enfouissement des lignes, et nous utilisons des outils numériques pour surveiller et gérer les incidents plus efficacement.
directeur technique d’Enedis
« Bâtir un réseau plus résilient pour demain »
3 questions à Hervé Champenois, directeur technique d’Enedis
Vous avez été en première ligne en tant que chef de crise lors de la tempête. Quel bilan tirez-vous de la gestion d’Enedis un an après les événements ?
Nous avons été confrontés à des dégâts considérables, particulièrement en Bretagne. Malgré cela, nous avons su réagir rapidement en mobilisant nos équipes et des ressources techniques comme des drones et des hélicoptères pour intervenir dans des zones difficilement accessibles. La solidarité a été au cœur de notre réponse, avec des hommes et des femmes venus de toute la France. En quelques jours, la majorité des foyers touchés ont été réalimentés. Chaque crise est source d’enseignement. Ciarán nous a permis d'améliorer encore notre préparation et notre capacité à répondre à de tels événements.
En quoi consiste le projet « Reconstruction Bretagne » et pourquoi est-il essentiel ?
Ce projet vise à renforcer notre réseau dans les départements bretons pour mieux résister aux futures tempêtes auxquelles ils seront probablement encore confrontés. Nous travaillons à l’enfouissement des lignes dans les zones les plus à risque et à l'amélioration de nos infrastructures pour éviter que des incidents similaires se reproduisent avec la même ampleur. Il s’agit, pour Enedis, d’une réponse proactive permettant d’accélérer l’adaptation du réseau de distribution d’électricité aux défis climatiques. L’utilisation de technologies de pointe nous permet de mieux anticiper les besoins et prioriser les travaux.
Comment Enedis se prépare-t-elle pour affronter de nouvelles tempêtes ?
Nous avons mis en place plusieurs mesures pour renforcer notre réseau et améliorer notre réactivité. Nous investissons dans la modernisation des infrastructures, comme l’enfouissement des lignes, et nous utilisons des outils numériques pour surveiller et gérer les incidents plus efficacement. En cas de nouvelle tempête, nous pourrons réagir encore plus rapidement grâce à ces améliorations. L’objectif est évidemment de minimiser les coupures pour nos clients tout en assurant la sécurité de nos équipes, c’est primordial.
