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Si les premières expériences datent des années 1980, le terme « agrivoltaïsme » est apparu pour la première fois en 2011. Mais de quoi s’agit-il ? L’agrivoltaïsme est une technique qui associe l’exploitation de cultures agricoles, qui reste l’activité principale, et la production d’électricité verte, grâce à des panneaux solaires.
Pour être qualifié d’agrivoltaïque, le projet doit rendre des services à l’exploitation agricole, parmi lesquels l’amélioration du potentiel et de l’impact agronomique, l’adaptation au changement climatique, la protection contre les aléas climatiques et l’amélioration du bien-être animal. Concrètement, quels sont ses avantages ?
Les agriculteurs peuvent installer des panneaux solaires sur leurs propres terres ou louer leurs terres pour cet usage, diversifiant ainsi leurs sources de revenus. Mais surtout, les panneaux solaires leur offrent la possibilité d’adapter précisément l’ensoleillement des parcelles aux besoins des cultures. De cette façon, ils participent à l’augmentation de la production d’énergie renouvelable et à la réduction des émissions de CO₂.
L’implantation de panneaux photovoltaïque sur de grandes surfaces agricoles permet par ailleurs d’augmenter la production d’énergie solaire à l’échelle nationale. Et cela évite de convertir de nouvelles terres, limitant ainsi l’impact écologique.
On décompte quatre types d’installations agrivoltaïques, chacune avec ses avantages :
Véritable avancée dans la transition écologique, l’agrivoltaïsme est une réelle opportunité pour la dynamisation des territoires ruraux et la création d’emplois locaux. L’installation et la maintenance des panneaux solaires sur les terrains agricoles nécessitent en effet de former et d’embaucher du personnel et des techniciens qualifiés. Avec en ligne de mire un développement économique local renforcé.
L’agrivoltaïsme doit toutefois relever de nombreux défis, notamment celui de la variation de la production d’électricité en fonction des conditions d’ensoleillement. L’optimisation et l’adaptation du réseau de distribution de l’énergie sont donc cruciales. Par ailleurs, le cadre réglementaire de l’agrivoltaïsme est encore en évolution. Une première définition a été inscrite dans la loi d’accélération des énergies renouvelables du 10 mars 2023. Le décret publié le 9 avril 2024 au Journal officiel fixe, quant à lui, un cadre pour le développement de la production d’électricité solaire sur les espaces agricoles, naturels ou forestiers. Mais d’autres textes sont attendus, notamment les modalités de contractualisation et de partage de la valeur générée par les projets agrivoltaïques.
Enedis est d’ores et déjà à pied d’œuvre pour raccorder le réseau électrique aux installations agrivoltaïques et à leurs spécificités. En milieu rural, les travaux de raccordement sont en effet plus importants que ceux visant par exemple à raccorder des panneaux photovoltaïques sur des toitures dans des ZAC. Après avoir participé à un projet d'agrivoltaïsme à Amance (Haute-Saône) en 2022 avec le raccordement d'une ombrière dynamique, c’est à Souleuvre-en-Bocage, dans le Calvados, qu’est intervenu Enedis en 2023. Installée sur un terrain de 3 hectares accueillant des bovins laitiers, la centrale agrivoltaïque de l’exploitation Bizet Yoann est composée de 5 184 panneaux solaires dont la puissance maximale équivaut à la consommation de 1 200 foyers. Enedis a effectué les travaux de raccordement de la centrale au réseau électrique. 5,4 km de réseau haute tension ont ainsi été créés pour acheminer l’électricité produite vers le poste source de Caumont-sur-Aure, avant qu’elle soit redistribuée sur le réseau.
Véritable acteur du développement des énergies renouvelables dans les territoires, Enedis est ainsi partie prenante du développement de la filière photovoltaïque et de l’atteinte des objectifs de production fixés par le gouvernement à entre 5 et 6 GW/an d’ici 2035.