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C’est sous une chaleur accablante et dans un paysage dévasté que les techniciens d’Enedis ont découvert Mayotte, cinq jours après le passage du cyclone Chido qui a frappé l’archipel le 14 décembre 2024. Devant l’ampleur des dégâts sur le réseau électrique, Enedis a aussitôt déployé sa Force d'Intervention Rapide Electricité (FIRE) pour soutenir Electricité de Mayotte (EDM), gestionnaire du réseau local qui alimente 53 000 clients dans 17 communes et plus de 70 villages.
48 techniciens d’Enedis ont décollé de Paris dès le 19 décembre pour renforcer les équipes locales. Cette première cohorte a rapidement été relayée par 80 autres salariés venus de toute la France. Tous font partie de la FIRE qui intervient lors de catastrophes naturelles pour rétablir le réseau électrique. Pour eux, la mission est cruciale : permettre aux habitants d’accéder de nouveau aux services de base.
Sur place, les techniciens ont tout d’abord réalisé un diagnostic du réseau, fait l’inventaire du matériel disponible et mis les installations électriques en sécurité, dans un environnement dévasté. Plus de 340 palettes de matériel ont été expédiées début janvier : des câbles, des kits de réparation, des outillages, ainsi que 150 groupes électrogènes de petite puissance et quatre nacelles ont été transportées par avion militaire, dont l'Antonov, le plus gros avion de transport logistique au monde.
Les opérations urgentes de réalimentation ont ainsi pu débuter avec le déploiement des groupes électrogènes, la pose de nouveaux disjoncteurs et la reprise de tous les branchements maison par maison !
Trois semaines après le début de l’intervention, la mobilisation sans faille de tous les électriciens sur le terrain a permis de répondre aux engagements pris par les pouvoirs publics. Près de 70 % des foyers sont alimentés en électricité, et plus de 75 % des villages ont été reconnectés au réseau. Un véritable tour de force, alors que la chaleur éprouvante puis le passage de la tempête Dikele le 12 janvier dernier ont rendu plus difficile l’intervention des équipes mobilisées sur place. Désormais, le travail continue, avec l’arrivée de nouvelles équipes pour finaliser la réhabilitation du réseau d’ici fin janvier.
Échange avec Franck Simard, Chef de cohorte FIRE Enedis Auvergne, dont les 14 membres sont intervenus aux côtés d'Electricité de Mayotte pour rétablir l’électricité sur l’archipel.
Une aventure humaine hors normes et une véritable prouesse technique ! En 15 jours, nos 13 techniciens ont réalimenté 2 500 clients sur les 7 500 que compte l’archipel de Mayotte.
Franck Simard Chef d'Agence Interventions Haute-Loire et Chef de cohorte Enedis Auvergne
Quel était le challenge à relever sur l’archipel mahorais ?
Dès notre arrivée le 5 janvier, on a constaté l’ampleur de la tâche en voyant tous les fils à terre sur la route vers notre camp de base. Un chantier colossal nous attendait : réalimenter 40 % du réseau en 15 jours. Mais on se sentait portés par toute la force déployée par Enedis : voir débarquer 80 volontaires FIRE avec chacun 100 kg de matériel, c’était impressionnant ! Nos équipes ont permis de multiplier par 5 le nombre de techniciens œuvrant habituellement sur le réseau mahorais, et ce n’était pas de trop !
Quelle a été la contribution d’Enedis en tant que distributeur de réseau ?
La FIRE d’Enedis a réalimenté en priorité les lignes basse tension des clients prioritaires : les personnes à haut risque vital, les écoles, les antennes de télécommunication... et tous les logements qui se trouvaient sur ces lignes. Chaque soir, c’était tout un quartier qui reprenait vie.
Les premiers jours ont été particulièrement épuisants : nous n’avions que des échelles pour grimper aux poteaux, sous une chaleur accablante. Je connais bien la réalité du terrain de l’île : j’ai travaillé pendant quatre ans au sein d'Electricité de Mayotte. C’était un vrai plus pour guider mes équipes et communiquer avec les cellules de crise.
Quel bilan tirez-vous de cette intervention d’urgence ?
Voir un quartier s’éclairer et le visage des habitants s’illuminer, ça a été notre moteur pour tenir dans des conditions vraiment extrêmes. Malgré la tempête Dikeledi qui nous a contraint à rester confinés 48 h, nous avons dépassé les objectifs : la FIRE a rétabli plus de 90 % des lignes avant la fin janvier !