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Il s’agit d’un état des lieux de la consommation et de la production d’énergie dans 69 territoires urbains, représentant près de 45 % des Français. Par « territoire urbain », comprenez les 22 métropoles françaises, les 14 communautés urbaines de France métropolitaine et 33 des 223 communautés d’agglomérations. Soit 2 875 communes au total. L’étude couvre trois types d’énergie : l’électricité, le gaz et les réseaux de chaleur. Conçue pour être un outil d’aide aux collectivités dans l’élaboration de leurs politiques énergétiques, c’est LE document de l’année pour les guider ! C’est aussi une mine d’or pour le grand public qui souhaite s’informer sur les avancées réelles de la transition énergétique en France. Ce Panorama est réalisé par Enedis en collaboration avec GRDF et France urbaine, l’association de référence des métropoles, communautés urbaines, communautés d’agglomération et grandes villes. Penchons-nous maintenant sur ses résultats.
Un an avant la guerre en Ukraine, la consommation d’énergie avait déjà baissé en France. Le Panorama indique dans les territoires étudiés une diminution de la consommation électrique (-2,2 %) et de gaz (-4,4 %). En cause : une envolée des prix liée à la hausse des tarifs du CO2 sur les marchés européens du carbone, ainsi qu’à la reprise économique mondiale post Covid. Autre raison : en 2021, la Russie avait déjà commencé à retirer sa participation aux enchères mensuelles des marchés gaziers, ne remplissant plus ses stockages en Europe. Les appels à la sobriété se sont donc multipliés, jusqu’à atteindre des sommets en 2022
« 45 % des logements sont chauffés au gaz, grâce à une chaudière alimentée par le réseau public et reliée à des radiateurs à eau chaude », indique le Panorama. « 34 % sont chauffés à l’électricité, historiquement par des radiateurs, mais de plus en plus par des pompes à chaleur électriques ». Les 10 % restants sont raccordés au réseau de chaleur urbain, « chauffés au fioul ou par d’autres modes ». Côté tendance, retenons ici que la part de gaz avait déjà commencé à diminuer en 2019 (-3 % par rapport à 2015), tout comme le fioul (-2 %) tandis que l’électricité poursuivait sa progression (+3 %).
Plutôt deux fois qu’une ! Ils affichent même une très nette accélération. Le Panorama révèle une augmentation importante des réseaux de chaleur urbains (+20 % depuis 2017), dont beaucoup sont alimentés en énergies renouvelables comme la biomasse ou les déchets. Le ratio entre électricité produite et électricité consommée connaît aussi une amélioration spectaculaire (même si la neutralité est encore loin d’être atteinte). De son côté, la forte progression de l’injection de biométhane dans les réseaux contribue à verdir le gaz.
La production d’électricité renouvelable des territoires du Panorama a atteint 5,9 TWh en 2021 (+44 % par rapport à 2017). 20 % de cette électricité provient de la biomasse, 16 % des panneaux photovoltaïques, 6 % des éoliennes et 6 % de l’hydraulique. Cette électricité renouvelable trouve des débouchés dans l’évolution des usages, avec notamment le développement des véhicules électriques et hybrides qui représentent 2,5 % du parc total en 2022.
La dynamique de la filière gaz renouvelables se confirme avec 514 sites de production de biométhane en France (à partir de boues de stations d’épuration, déchets agricoles, industriels et ménagers), qui affichent au total une capacité annuelle de 9 TWh/an (+41 % par rapport à 2017).
Suivant la trajectoire fixée par la loi de transition énergétique de 2015, 40 % de la production d’électricité et 32 % de la consommation finale brute d’énergie devront être d’origine renouvelable d’ici 2030. Il nous reste 7 ans : poursuivons nos efforts !