Observatoire de la transition écologique, la Data by Enedis | Sport : quels sont les équipements qui consomment le plus ?

jeu 18/07/2024 - 13:35
Le sport, c’est de l’énergie. Celle des sportifs et sportives, bien sûr, mais aussi celle consommée par les installations sportives.

À l’approche des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, l’Observatoire français de la Transition Écologique fait un focus sur la consommation d’électricité dans le sport : 

  • La consommation médiane* des installations sportives a connu une nette baisse entre 2018 et 2023 : - 19 %. Les raisons ? Le Covid, la crise énergétique et le Plan de sobriété énergétique du sport.
  • Certaines disciplines consomment plus que d’autres : une aire de sports de glace consomme 2,5 fois plus qu’une piscine et 17 fois plus qu’une salle sportive d’intérieur type gymnase. L’essentiel des consommations est lié au chauffage ou à la climatisation
  • Des efforts ont été entrepris pour réduire cette consommation. Les aires de sports de glace ont ainsi connu entre 2022 et 2023 une baisse de leur consommation médiane de l’ordre de 29 %, suivies par les murs et frontons (21 %) et les terrains ou stades extérieurs (20 %).
  • Pour Dominique Gatto, actuellement Directeur Exploitation à l’AS MONACO, trois leviers d’actions principaux peuvent permettre de faire baisser la consommation d’énergie : « D’un côté, il faut s’appuyer sur l’évolution des comportements humains en faisant preuve de pédagogie pour accompagner la sobriété d’usage. Et de l’autre, il faut mesurer, analyser et comprendre les consommations pour déployer des solutions techniques adaptées. Enfin, il ne faut surtout pas négliger le volet maintenance des installations afin de pérenniser les performances énergétiques et ainsi garantir un niveau de rendement optimum. » 

* Une médiane partage un effectif en deux sous-parties égales.

Pour aller plus loin, découvrez ci-dessous la consommation électrique des enceintes sportives par typologie :

aire de sports de glaces 983 MWh, bassin de natation 374 MWh, salle de combat 94 MWh, salle sportive d'intérieur 56 MWh, équipement d'athlétisme 54 MWh, structure artificielle d'escalade 52 MWh, court de tennis 48 MWh, terrain de grands jeux 41 MWh, équipement de cyclisme 39 MWh, équipement équestre 37 MWh, terrain ou stade d'extérieur 35 MWh, mur et fronton 19 MWh

Retrouvez davantage de chiffres dans l’article de l’Observatoire français de la Transition Ecologique sur la décarbonation du sport, avec les interventions de Guillaume Gouze, consultant au Centre de droit et d’économie du sport (CDES), Maël Besson, expert en transition écologique du sport et Dominique Gatto, Directeur Exploitation à l’AS MONACO.

Zoom sur la décarbonation des événements sportifs à l’occasion des Jeux de Paris 2024

L’alimentation électrique des évènements sportifs, qu’ils se déroulent ou non dans des stades, est encore fréquemment réalisée avec des groupes électrogènes diesel. Or utiliser le réseau électrique plutôt que ces solutions polluantes (initialement conçues pour être utilisées en secours) permet d’éviter 90 % d’émissions de CO₂ (sur la part énergie, en France métropolitaine).
Enedis, en lien avec les équipes organisatrices, a ainsi mené près de 8 000 opérations de raccordement pour brancher les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 au réseau électrique.

L’Observatoire français de la Transition Ecologique permet d’observer les mutations à l’œuvre ainsi que les données énergétiques au plus près des territoires.