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Le principal indicateur pour mesurer la qualité du réseau électrique est le temps moyen de coupure annuel des clients alimentés en basse tension. Notre projet industriel et humain intègre des investissements et des programmes de maintenance ambitieux permettant une amélioration sensible, depuis quelques années, des résultats de qualité de fourniture. Notre objectif est d’obtenir, de façon durable, un temps moyen de coupure de 60 minutes. Objectif qui a été atteint en 2020, avec un temps moyen de coupure par client de 58,4 minutes.
Nous poursuivons un important programme d’investissement et de maintenance pour améliorer la qualité de l’alimentation. En 2020, nous avons consacré 325 millions d’euros aux seules actions de maintenance préventive, financés par une augmentation maîtrisée du Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Électricité (TURPE).
Nous voulons garantir aux grandes métropoles françaises un niveau de qualité de fourniture aligné sur les meilleurs standards mondiaux pour contribuer à leur attractivité économique, et leur résilience face aux risques majeurs. C’est l’objet de nos investissements dans des programmes de renouvellement des anciens câbles électriques souterrains et de sécurisation de leur alimentation électrique : fiabilisation des grands postes urbains, et résilience vis-à-vis des crues.
En zones rurales, en complément des actions de maintenance préventive et notamment de l’élagage, les investissements permettent d’améliorer la résilience des réseaux aériens vis-à-vis des aléas climatiques et d’accroître leur fiabilité. Nous combinons les actions de sécurisation du plan « Aléas climatiques » et les rénovations programmées de certains ouvrages. Des efforts d’automatisation complètent ces programmes pour accroître la réactivité et permettre une réalimentation rapide du plus grand nombre de clients en cas d’incident. Ces actions sont orientées vers les territoires où les clients sont les plus mal alimentés.
La transition énergétique nous conduit, aux côtés des autres grands Opérateurs européens de systèmes de distribution (DSO), à investir de nouveaux domaines d’activités, complémentaires à notre activité historique de distributeur d’électricité.
Nous ne sommes plus seulement en charge d’un réseau physique de distribution d’électricité, mais d’un écosystème complet composé d’un ensemble d’acteurs liés à la distribution : État, institutions et collectivités territoriales, entreprises et organisations locales de production d’électricité, promoteurs et gestionnaires d’immeubles, installateurs de bornes de recharge de véhicules électriques. Nous jouons un rôle pivot pour organiser entre ces différentes parties prenantes les échanges d’informations en vue d’optimiser la répartition entre les flux électriques distribués dans les territoires. Nous arbitrons constamment entre des objectifs économiques et des impératifs de sûreté et de sécurité d’alimentation en énergie.
L’arrivée massive sur le réseau d’énergies renouvelables comme l’éolien ou le solaire, dépendant des éléments naturels pour leur fonctionnement, nous met en effet au défi de gérer des flux de plus en plus intermittents. C’est dans ce cadre que nos équipes de chercheurs en R&D développent des outils innovants de gestion des données et d’intelligence artificielle pour un réseau plus « smart », plus numérique et plus interactif.
Le déploiement des compteurs Linky nous a permis d’en poser les bases, en informant les opérateurs de l’état de la consommation d’électricité en temps réel partout en France.
Au niveau des territoires, nous expérimentons depuis plusieurs années des solutions de flexibilité locale, aussi appelées smart grids. Celles-ci contribuent à équilibrer injections et soutirages d’électricité en cas de surplus de production ou de pénurie et d’optimiser l’utilisation de l’électricité locale. Testées à ce jour dans cinq zones géographiques pilotes, elles consistent à moduler temporairement la puissance électrique d’une ou plusieurs installations : bâtiments à énergie positive, dispositif collectif d’autoconsommation, bornes de recharge de véhicule électrique, écoquartier.
Privilégier la mobilisation de gisements de flexibilité de la demande au déploiement de nouvelles lignes est aussi moins coûteux et plus vertueux en termes d’impact environnemental.
Proposer des solutions de raccordement plus efficaces nous permet d’accompagner l’électrification des usages comme les installations d’énergies renouvelables et d’autoconsommation, le stockage ou les véhicules électriques.
Fin 2019, nous avons intégré un parc de 7,4 GW de centrales photovoltaïques et de 13,1 GW d’éolien, et depuis quelques années, plus de 2 GW de production d’électricité sont raccordés chaque année.
Cette évolution des modes de production va se poursuivre et la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE), promulguée par l’État, pourrait conduire à une augmentation de 18 GW en éolien et de 30 GW d’installation de panneaux photovoltaïques en 2028.
Les perspectives de développement du véhicule électrique nous conduisent également à adapter activement le réseau partout en France pour préparer l’accueil des 12 à 15 millions de véhicules attendus à l’horizon 2035. Cela implique un déploiement accéléré des infrastructures de recharge le long des axes routiers, sur les lieux de travail, dans l’espace public, mais aussi au domicile des utilisateurs : à fin août 2023, 107 937 points de recharge accessibles au public étaient raccordés au réseau public de distribution d’électricité, soit une hausse de 61,9 %[1].
Notre devoir pour aujourd’hui : relever le triple défi de la mobilité électrique, de la nécessaire accélération des énergies renouvelables et de la résilience du réseau face aux risques climatiques.
Notre ambition pour demain : être un acteur de référence du service public de distribution, en tête de la révolution technologique des réseaux électriques en France et en Europe.
[1] Baromètre réalisé par Avere-France et le Ministère de la Transition énergétique, 8 juin 2023
Nous travaillons à notre futur Plan de développement de réseau pour moderniser et développer le réseau public de distribution d'électricité de la Nouvelle France électrique à horizon 2027 et 2032. Le PDR détaillera nos objectifs d’investissements présentés dans notre document préliminaire, qui passent de 4,4 milliards d’euros à plus de 5 milliards par an à partir de 2023 et à horizon 2032, pour répondre aux enjeux de la transition écologique et maintenir la performance du réseau.
Plan de développement de réseau – Document préliminaire 2023 (PDF - 11,06 Mo)