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Romain Pichon est responsable développement durable du V and B Fest’. Son rôle : traiter d'un ensemble de sujets environnementaux et sociaux. Arthur Guyot est chargé de production sur le festival et s'occupe notamment de la partie travaux et aménagement. Nous leur avons demandé ce qui avait changé côté alimentation électrique pour l’édition 2025 du festival.
Le Festival est né en 2019 à Craon. Après la première édition, il y a eu la période COVID. En 2022, le festival a déménagé à Château-Gontier. Il y avait une vraie volonté d’inclure les sujets environnementaux et sociaux dans notre dynamique globale. En 2023, on a commencé à cartographier nos impacts : gestion des déchets, énergie, biodiversité, mobilité, prévention, accessibilité… Le sujet de la décarbonation s’est imposé naturellement. En 2024, nous avons cartographié les flux et émissions liés à la mobilité des artistes, des équipes et des festivaliers. Côté énergie, les groupes électrogènes au gasoil n’étaient plus adaptés. Grâce à notre relation avec Enedis, nous avons pu aller plus loin.
Romain Pichon
Exactement. Le projet s’est construit autour d’une véritable volonté d’écoresponsabilité. Le festival a une forte jauge sur quatre jours, avec des impacts environnementaux importants. Cela nécessitait d’avoir une réflexion globale et de prendre en compte de nombreux éléments. Concernant la décarbonation il y a une différence entre des festivals ruraux et urbains : en milieu urbain, le branchement au réseau est évidemment plus facile. En milieu rural en revanche, cela demande une construction technique et une réflexion plus poussée. Ce qui nous a motivé aussi dans cette démarche c’est l'impulsion des nouvelles et bonnes pratiques lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Après un tel événement, on se remet forcément un peu en question pour avoir nous aussi une démarche globalement plus vertueuse.
Arthur Guyot
Tout s’est déroulé de manière très fluide avec Enedis. Nous avons échangé régulièrement avec l’antenne locale et les prestataires. Enedis nous a aidés à dimensionner le réseau, installer les chambres haute tension et anticiper les besoins futurs. En 2024, nous avions une trentaine de groupes électrogènes. En 2025, nous avons réduit ce nombre de près de 80 %.
Avec Daniel, notre directeur technique, Damien, directeur du Festival, et Enedis, nous avons cartographié les besoins. Il s’agissait de grosses puissances, donc pas un petit chantier. Enedis nous a accompagnés pour que les installations soient pérennes et réutilisables dans les années à venir.
Oui, côté technique ça a changé pas mal de choses. Désormais, on branche nos installations sur le réseau public d’électricité grâce à des coffrets basse tension au lieu d’utiliser des groupes électrogènes. Nous avons dû aborder la question du dimensionnement et du niveau de puissance nécessaire. Enedis s’est calé sur nos besoin et a adapté le prolongement du réseau en fonction de notre implantation actuelle et à venir sur le Festival.
La zone du Village n’est pas encore raccordée au réseau. Les travaux et les investissements seront conséquents car elle est plus éloignée des points de départ du réseau d’électricité. Nous avons préféré ne pas aller plus vite que la musique !
Enedis a mis en place un chantier de rénovation du réseau haute tension (HTA) avant le début du festival, ainsi qu’un système de surveillance pour garantir qu’il n’y ait aucun souci. Cela nous a rassurés sur la fiabilité des solutions proposées.
Oui, conserver quelques groupes électrogènes de secours est indispensable. Si une chambre haute tension ou un poste électrique tombe en panne, cela peut impacter une scène entière. Il faut pouvoir relancer rapidement sans tout remettre à zéro (réglages des lumières, du son, etc.) et perturber le public et les artistes.
Être 100 % raccordé au réseau d’ici 3 à 4 ans. Cela dépendra des projets en cours, notamment par exemple du coût de la refonte du Village. Nous étudierons cela avec Enedis pour les éditions à venir !
Romain Pichon, responsable développement durable du V and B Fest’ et Eric Daguet, directeur territorial Enedis en Mayenne nous expliquent en images comment le festival a pu être raccordé au réseau d’électricité.
Le saviez-vous ?
Une chambre haute tension (HTA) est un point de distribution électrique installé de manière fixe ou temporaire sur un site. Elle reçoit l’électricité qui arrive par câble haute tension souterrain ou aérien depuis un poste source d’électricité.
Elles alimentent ensuite des cabines de transformation qui convertissent l’électricité haute tension en basse tension pour pouvoir se brancher sur les scènes, les bars et espaces de restauration, le camping et les installations techniques (son, lumière, sécurité…).