Besoin d'un coup de pouce ?
Sélectionnez un des mots-clés les plus recherchés :
Depuis le 9 février 2020, le bourg de Gœulzin, au sud de Douai, produit lui-même son électricité. Deux bâtiments communaux, dans la journée, et l’éclairage public, le soir, sont alimentés par une microcentrale hydroélectrique.
Installée sur un bras de la petite Sensée, dans un ancien moulin à blé du XVIIème siècle, une roue à aube high-tech tourne 24 heures sur 24.
C’est le premier projet d’autoconsommation collective en France qui fait appel à l’hydraulique, de surcroît dans un département, le Nord, où cette énergie renouvelable est peu exploitée. Francis Fustin, maire de Gœulzin depuis 2014, a porté cette opération, très ambitieuse pour une commune de 1050 habitants : « Les études montraient que la centrale pourrait produire au moins 100 000 kilowattheures par an. L’éclairage public du village, rénové en basse consommation, en consommait 55 000. Les autres gros postes, la nouvelle cantine municipale et la mairie, en prenaient 45 000. J’ai fait l’addition et j’ai vite lancé le projet ! »
Enedis, l’opérateur du réseau public de distribution d’électricité, a accompagné la commune à chaque étape, dans le cadre d’une convention d’autoconsommation. Stéphane Ledez, son directeur territorial sur le département, observe : « Qui dit autoconsommation collective dit proximité avec le réseau public : nous assurons la sécurité de l’approvisionnement en électricité en cas d’arrêt de la centrale, par exemple pour une opération de maintenance. »
Élément indispensable : Linky. « Le compteur communicant permet de mesurer les courbes de charge de production et de consommation, et de les faire correspondre, souligne Stéphane Ledez. Si Gœulzin consomme plus que ce que sa centrale ne produit, son fournisseur d’électricité aura besoin de savoir ce qui a été pris sur le réseau. Si, au contraire, il y avait un surplus de production, la commune pourrait s’appuyer sur les données Linky pour le revendre. »